vendredi 7 mai 2010

ASMEB En bref

L’Association Sidi Mohamed El Kamal a été créée le 20 janvier 2000, afin d’améliorer les

conditions de vie au sein du bidonville « Sidi Mohamed El Kamal » dans lequel vivent 850

ménages, soit 1900 individus.



Visite du bidonville avec les membres de l’association Sidi Mohamed El Kamal

Organisation :

- Le Bureau de l’association compte 13 membres actifs (12 hommes et 1 femme)

bénévoles. Ils sont agriculteur, artisan, employé municipal, ouvrier ou chômeur.

- Les adhérents de l’association sont 499 ménages vivant dans le bidonville et

bénéficiant directement des activités de l’association. Ils paient une cotisation annuelle

de 5 dirhams. La moitié des adhérents - bénéficiaires sont des femmes. Les trois quarts

des adhérents sont des ouvriers agricoles qui travaillent de façon saisonnière dans les

grandes exploitations.

Local :

L’association dispose d’un local très modeste situé sur la place du marché. Elle n’est pas

informatisée et ne dispose d’aucune salle de réunion.

Partenaires :

Les partenaires de l’association sont IDD et l’ATMF de Vauréal. La prise de contact avec

l’ATMF a été facilitée par un ami de Driss EL KHERCHI (membre de l’ATMF Vauréal)

originaire de Tiddas. Le partenariat avec IDD a été officialisé lors d’une rencontre organisée à

Mehdia en août 2000.

Rapport aux autorités locales :

Le rapport de l’association aux autorités locales est mauvais. La municipalité est contrôlée par

des familles de grands propriétaires constituant la notabilité locale. Ces derniers voient d’un

mauvais œil la mobilisation des habitants du bidonville – principalement des femmes – et

l’émergence de revendications en matière d’accès aux services urbains.

Activités :

L’action de l’association cible les habitants du bidonville « Sidi Mohamed El Kamal », créé

en 1912 et qui a enflé du fait de l’appauvrissement des campagnes et des années de

sécheresse. Le bidonville représente la moitié de la population de Tiddas et un tiers de la

surface du village. Le terrain du bidonville appartient à l’Association des Anciens

Combattants, auprès de laquelle une demande de régularisation foncière a été formulée,

demeurée sans réponse. Les autorités nationales cherchent depuis vingt ans à raser le

bidonville. Les autorités municipales s’y opposent pour des raisons d’intérêt économique. Le

maire possède un moulin dans les environs du bidonville et pâtirait du déplacement forcé de

500 familles. Cet argument peu avouable est dissimulé par les pouvoirs locaux qui se

présentent comme les défenseurs de la cause sociale.

- L’association œuvre dans les domaines sociaux et culturels : activités de

sensibilisation à la scolarisation, à l’hygiène et à la propreté, activités ponctuelles avec

d’autres associations du village.

- L’association a effectué un recensement au sein du bidonville afin de disposer

d’informations précises sur les 500 familles résidentes. Au total 633 enfants vivant

dans le bidonville sont scolarisés : 469 en primaire (60% de garçons et 40% de filles)

et 164 au lycée (53% de garçons et 47% de filles).

3 Projet de bibliothèque rurale

Ce projet a été élaboré en partenariat avec les associations suivantes :

- l’Association Sidi Mohamed El Kamal

- l’ATMF Vauréal (Association des Travailleurs Maghrébins de France)

- IDD (Immigration Développement Démocratie)


Local:

Pour son projet de bibliothèque rurale, le président de l’association Sidi Mohamed El Kamal a

offert gracieusement son ancienne maison à l’association. Celle-ci sera le siège de la

bibliothèque. Ceci est un point positif car peu de travaux sont à réaliser hormis l’électricité,

l’eau et la peinture. Elle est située au centre du village. Lieu de passage, elle bénéficie d’une

position stratégique.



Côté de la maison, vue sur la rue principale Façade de la maison


Fonds documentaire :


L’association possède 264 livres pour enfants en langue française. Les ouvrages proviennent

principalement de l’Opération «1000 livres pour les associations villageoises » financée par

IDD en 2001. Ce fonds documentaire n’est pas exploité. Les livres sont conservés dans un

carton dans le local de l’association.

Le projet de bibliothèque rurale, hormis celui de résorption du bidonville, constitue l’essentiel

des projets futurs de l’association. Celle-ci en est à ses premières réalisations. La création

d’un centre culturel est le moyen d’engendrer une dynamique de réflexion et de

développement social parmi les habitants de Tiddas.


L’espace culturel le jour de l’inauguration